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Proposition n°85 - nanou1964 (eklablog.com)
Léon le veilleur de nuit chez TISSETOUT, est ce soir de garde.
Il s’ennuie dans sa cambuse simpliste, un lit de camp, une chaise ,un ordinateur et , sur une table de nuit une bouteille de whisky
C’ est interdit, mais il passe outre.
Il surveille de temps à autre son écran de contrôle
Soudain, il se passe quelque chose dans l’atelier de tissage. Salle n°4 .
Un bruit étrange s’entend qui n’a rien à voir avec les métiers mécaniques .
Bizarre , Bizarre !
Il se lève pour aller vérifier.
Traverse difficilement la cour que les flocons de neige ont envahie.
L’oeil exercé, devant le défilé de métiers à tisser il examine, scrute, mais ne voit rien.
tout va très bien.
Il tourne les talons prestement pour rejoindre sa cellule , c’est alors qu’il glisse sur un rat , étendu raide mort, qui a dû être pris au piège d’une canette en se baladant sur une trame !
Le ventre flasque, de la bestiole a servi de peau de banane, à Leon !
C’était donc lui le fauteur de trouble !
Il y gagne un oeil au beurre noir !
Demain matin son épouse va lui reprocher d’avoir encore siroté un peu trop de whisky
ツ
Les buvards m’ont toujours fait rêvasser.
Je n’écris plus avec une plume Major, depuis belle lurette, et mon stylo plume moderne ne pleure plus sur le papier, mais j’ai toujours la nostalgie de ces rectangles mystérieux qui pompaient le trop-plein.
Certains étaient publicitaires, mais je les dédaignais, car ils occultaient le secret que l’on pouvait découvrir dans ces tamponnages exécutés d’un geste rêveur, ou dolent, parfois rageur, souvent automatique
Que de fois à l’aide d’une glace dans mes jeunes années, j’ai déchiffré les arcanes de ceux que je pouvais avoir sous la main, dont je me sentais la seule détentrice initiée, pour les faire parler….
Si cela ne donnait pas toujours un sens aux mots dévoilés, ils avaient cependant été emprisonnés là,
dans toute leur vérité.
Parfois, le buvard avait servi à plusieurs scribans, des mélanges hétéroclites d’écritures s’enlaçaient voluptueusement.
Plus sophistiqué j’aimais aussi le tampon buvard, digne de grands scribouillards.
Mais sur mon petit bureau d’écolière je n’avais que du buvard ordinaire.
Souvent rose, parfois beige ou gris clair.
J’aimais cette sensation de douceur lorsque l’on passait la main dessus.
Résurgence de souvenirs qui semblent désuets .
Le Bic ne bave pas, mais souvent exsude sa moelle, dans des poches,
oubliés par les étourdis.
Alors point de buvard pour tempérer la catastrophe.
Sur une page Word aujourd’hui on efface facilement avec les touches tactiles,
mais la caresse originelle n’y est plus.
J’avais lu quelque part que dans les profondeurs d ‘une silencieuse forêt,
une légende racontait l’existence d’un intemporel arbre sacré.
On disait qu’il détenait la sagesse des anciens et qu’il pouvait faire accéder à la vérité.
Cependant, un obstacle se dressait devant ceux qui voulaient voir cet arbre mystique :
un absurde labyrinthe de racines nouées et de sévères lianes empêchait de progresser
Ma fascination pour les mystères me fit rechercher l’endroit en question.
Vous devinez qu’il était quelque part en Bretagne, pays aux bois mystérieux et gorgés de légendes.
Je quittais sans regret mon coin déserté d’arbres millénaires,
et où il ne s’était jamais rien passé de transcendant
Mais je fus bien déçue du voyage!
Je n'ai jamais apperçu cet arbre!
J’ai appris depuis qu’en parallèle, bien avant moi, d’autres assoiffés de légendes tentèrent ce voyage
Eux non plus, n’ont jamais trouvé cet arbre
L’ apologue de ce récit , c’est que jamais on ne peut accéder à la Vérité.
Et depuis je suis immunisée contre l’ambition de vouloir tout contrôler
Phrases :
enveloppé dans son drap - la paire de bottes -
adéquation parfaite - les mains tremblantes -
feuilles mortes - en piteux état - la chaise en bois.
Mots ou expressions :
indéfinissable – matin – parfum -
coincer la bulle – journal.
et/ou Thème : LIVRE
L'écuyère
Près du box, dans un petit cagibi, sur une chaise en bois, enveloppée dans un drap de couleur indéfinissable
et en piteux état, la paire de bottes attendait, abandonnée ici, en parfaite adéquation avec l’atmosphère bohème de la loge d’artiste.
Les mains tremblantes, la gitane les saisit, reniflant la senteur du cuir, un parfum sauvage s’en exhalait,
Ces bottes étaient plus qu’un familier affûtiau: elles étaient le prolongement d’elle-même,
Elle savait que lorsqu’elle les chausserait elle serait apte à défier le monde.
En attendant le lendemain matin , « Le jour J », afin de se ressourcer,
elle descendit dans le jardinet qui jointait cette minuscule salle .
Lors , là , elle s’allongea sur les feuilles mortes pour « coincer sa bulle »
Elle lut et relu le livre de sport équestre qui la suivait partout.
Le parfum des amandiers en fleur, faisait un insolite mélange avec celui des écuries où piaffaient les chevaux.
Les heures s’écoulèrent…
Le surlendemain dans le Journal régional
On pouvait lire
Carmela la célèbre écuyère a une fois de plus étonnée par sa prestation
Vêtue d’un body de cuir , chaussée de ses bottes prestigieuses elle a exécuté
des séries de sauts périlleux arrière, et avant.
Une tempête d’ applaudissements a salué son mérite.