J'attends
J’attends.
Il est treize heures , aucun signe de toi
Le lac calme et transparent m’engourdie
Je suis seule sur ce ponton lacustre
Les tables sont désespérément vides
Suis-je bien ici, ? Est-ce un rêve ?
Une musique sépulcrale et lointaine sourd graduellement .
Elle enfle, je reconnais le Requiem de Mozart ,
C’est triste et féerique à la fois ..
Sur un esquif, drapé de noir parait un homme,
Son canotier arbore un ruban , noir aussi,
Il pagaie ,debout sur ce semblant de gondole.
L’embarcation stoppe à hauteur de mon regard
L’homme se penche , saisit un objet,
C ’est une urne
Il l’ouvre lentement avec délicatesse
Puis il sème au gré du vent des cendres .
Il m’adresse un signe de la main.
Non je ne rêve pas
C’est toi qui files au vent
Et d’ici j’assite à cette mise en scène
Et je pleure